Non, je ne vais en aucun cas parler des troubles de l'érection qui touchent les 55+. C'est un sujet un peu plus serieux dont je vais traiter aujourd'hui avant de retourner a mon style habituel. Une sorte de petit monologue comme j'en fait souvent le soir dans mon lit.

Vous aussi, vous vous sentez parfois totalement écrasés par l'avenir du monde? L'avenir de 6,5 Milliards de personnes, le votre, le mien celui de vos amis freres soeurs et parents se joue aujourd'hui sur le moindre geste de chacun d'entre eux. Chaque litre d'eau tiré en trop, chaque morceau de bouffe jeté chaque voiture qui démarre : Un petit pas pour l'homme, un grand pour l'humanité, mais vers le gouffre.

Ne vous arrive t'il pas de voir en vous l'un des pire fléaux que cette terre aie porté? Un fléau pourtant si faible. Parce qu'aujourd'hui, on meurt en Chine en Afrique et au Moyen Orient pour ses convictions, qu'aujourd'hui le jean que vous achetez est le mois de salaire de l'un de vos semblables. Qu'aujourd'hui, vous le savez pertinemment, quelque soit votre geste, celui d'une personne ou d'un millier. Rien ne changera. Tout nous semble gravé dans du marbre, inusable, la conviction des soi disants "grands" qui font souffrir 900 Millions de Chinois, mourir des milliers d'Irakiens et d'Américains tandis que vous, vous regardez Tom Cruise descendre patriotiquement des soldats dans Top Gun? Et pourtant, l'homme occidental doit il culpabiliser de sa richesse? Certes, il est en partie responsable de l'état du tiers-monde, certes, il doit montrer l'exemple mais lui aussi a vécu de sombres eres. Non, je ne parle pas ici de culpabiliser celui que nous sommes mais de réflechir ne serait-ce que le temps de cette lecture sur l'espece que nous représentons.

Cette compassion, indolore qu'on a pour les autres faute de mieux. Cette pensée qu'on a faute d'agir. Car on sait, comme tout le monde, que malgré toutes nos gesticulations nos mains tendues, parfois nos fusils et nos bombes. La misere humaine existera toujours et que nous ne pourrons que rêver de perfection. Mais laissons la la pensée de masse pour reserrer cette vision. Pensons cette fois, a notre vie et a celle de notre frere Africain un peu plus bas. Pensons a cette impuissance, cette non omniscience qui nous force a nous focaliser sur notre vie. Dans notre recherche du bonheur, on oublie souvent les autres même nos proches. L'homme est souvent stupide et par conséquent égoiste.

Pourtant peut on s'en vouloir? Clairement non, on ne peut s'en vouloir de se débattre et de suffoquer pour avoir le droit de respirer un peu d'air nous aussi, dans une societé ou l'accomplissement est essentiellement personnel se défaire de ce principe signifie devenir totalement marginal. Et au même titre qu'on exposait et crachait sur les monstres de foires, qu'on brulait des sorcieres, on éxecre l'autre, celui qui nous fait peur par sa différence et l'incompréhension qu'il suscite chez l'esprit primaire.

Mais alors, si l'on ne peut changer l'avenir des masses pourquoi donner? Pourquoi aider son prochain, empêcher le vieil homme de tomber et la mere de perdre son fils? Pourquoi soigner quand dix autres mourront?

Tout simplement, car l'humain n'est pas la vie, et qu'indépendamment de lui elle est cruelle. Que chaque vie représente une fois la terre, et qu'aujourdhui notre monde existe 6,5milliartds de fois différement qu'un vie sauvée c'est un sourire arraché et que par amour de la vie, c'est une belle victoire sur l'ironie de l'existence.

Je profite d'être dans un de ces acces de mélancolie qui me prennent les nuits d'été (ou comme c'est le cas ce soir, de Printemps) pour poster un autre poeme de ma conception. Je tiens a préciser que celui ci est tres personnel et que je suis mitigé à son propos, malgré tout je l'expose a vos critiques tout en vous rappelant que oui, je suis tres heureux de vivre!

Dégoulinant de ma plume viennent s'étaler pêchés et frustrations. Tranchants, les regrets me lacerent gravant sur ma peau l'histoire de trop d'erreurs ... Fait de noir et de blanc je ne connait ni la nuance ni la couleur. Ma plume s'envole, ultime exutoire elle se fait Femme et Mere. Elle, dont j'ai tant besoin pour sourire que pour ne pas mourir.

La saisissant, mes yeux s'ouvrent et je m'échappe laissant derriere moi une prison étriquée je vole, j'aime je crée, je vainc et enfin! Je respire. A pleins poumons je crie expiant echecs et douleurs. Ici, l'air est pur l'air est mien. Pour moi il s'est paré d'une fragrance mêlant l'Acide a l'Amer. Ici le passé n'existe pas, le poids des actes est celui de mon arme. Je tue je detruit j'arrache puis reconstruit ressuscite et exalte.J'écrit. Mon rêve terrifie, sa laideur , profonde, et écrasante, révulse.. Certes, il n'est que la Luxure et l'envie qui rongent l'enfant seul. Il n'est qu'un tas d'immondices grimés en chateaux et royaumes, en demoiselles aux cheveux d'or et princes a l'élégance sans pareille. L'horreur étouffe sous l'acrilyque mievrerie du rêve, chaque suffoquement fait s'écailler la peinture. Mais je recouvre, encore et encore de peur qu'elle renaisse, qu'elle coupe ma respiration.

Excessif, démesuré et pourtant si faible! Mon écrit se fait reflet d'une désillusion.

Celle de l'enfant a qui l'on a trop vite dévoilé le poison que la Belle cache sous ses bas.

Al'

On a tous eu sur MSN, ces êtres plutôt étranges qui vous parlent a l'aide de dessins qui s'animent pour former des lettres qui, mises bout a bout font des fautes. Ces choses viennent d'une société ou le Blanc monarchique est remplacé par le rose et la vertu par une clope et le paquet de mytho en boite qui font de toi quelqu'un. Un robot de la Think pink génération quoi.

Mais venons en a l'essentiel, le Kikoo-writing ou 3kRiiiiTuR.  Cette forme d'écriture a un systeme de grades tres complexes, mais il est tres important de comprendre une chose : tout mot normalement écrit sonne faux. Ainsi tu n'écriras pas Salut, mais Ayoup''sss ou Héééé ma Tasspé chérie! Tu n'écriras pas en noir (Sauf periode de déprime quand ton grand amour rencontré hier au monoprix te quitte.) Et ton pseudo devra contenir au moins une phrase bateau qui fait fille complexe, tellement complexe que t'auras rajouté une faute apres le copier collé. Si si, ca s'appelle de la complexité chez vous mais nous on appelle ca de la connerie, enfin, ca commence aussi par Co, c'est deja ça de gagné.

Malgré tout,bien loin de MSN le coeur de la Kikooforce est .. Non, pas DTC certaines l'ont deja tenté  a leur dépends; non, son coeur est dans les skyblogs ou les codes rituels sont sans pitié. Ainsi, oO [Random connerie] Oo Exprime une mise en valeur par les oO-Oo.  Le mot en gras exprime une pensée forte, un lourd poids sur la conscience qui taraude notre frêle kikoo. (Exemple : String Noir Ou Gaine Grand mere?) Nous passerons sur les divers codes de couleurs et de style qui masquent avec efficacité le vide intellectuel envahissant tout blog de Kikoo, un peu comme le maquillage sur ta gueule mademoiselle (Toute lectrice offusquée peut se poser des questions quand a son sens du 2d degré, quand aux lecteurs la, y'aurait comme un probleme)

Finalement, faisant fi de la moitié des études sociologiques et graphologiques du Kikoo voici LE phrasé a respecter :

oO KroO Bi1 mA Chewiiiiiiiiiiiii Mon Prince Charmant (Ouaiiis je C BOty IZ In THE eye Of The Behooolderz TmTC Chewiii) M'a peté dans les CavEs Par cette Si beL Nuiiiii Oo

Que de couleurs bariolées et d'innoncence stupide, étragement j'écoute Rape me de Nirvana en écrivant ça.

Le beauf qui l'a dépucelée dira lui :

Ce soir j'ai baisé.

Grand moment de Poésie n'est il pas?

Oui mais non, hein, c'est pas parce que le titre peut paraitre un tantinet philosophique que la question qu'il souleve l'est. Elle est même plutôt primaire.. D'ailleurs une chanteuse a récemment traité de ce sujet, Anaïs qu'elle s'appelle. Oui, vous l'aurez deviné ce sont les couples. Ces foutus couples qui vous rappellent que vous, pauvre chose insignifiante vous êtes SEUL!

Bon, en soi le célibat je m'y plait et m'y complait voire même un peu trop. M'enfin faut dire que j'ai toujours pas trouvé chaussure a mon pied - Preuve ici du rustre que je suis. Comparer la magnifique gente féminine a une vulgaire godasse :/ - Mais malgré tout, y'a un truc qui transforme le plus calme des moments en un grand, tres grand moment de solitude.

Début de la scene, nous sommes dans les couloirs du lycée en train de discutailler tranquillement avec un ami d'un sujet qui demande toute notre conviction! Pris dans le tumulte de ce débat, nous ne voyons pas arriver autour de nous le terrible fléau, les couples! Peu a peu ils s'approchent, l'air de rien, souriants. Saloperie de communistes! Ces charognards ne disent rien puis d'un mouvement presque parfait voila que les deux males adossent leurs compagnes de manieres a nous bloquer toute issue. Commence alors le supplice, le fameux concerto pour Langues Humides de Beeteauvent. Nous sourions, ils sont dans leur droit et nous continuons ce débat qui déchaine maintenant les foules! Enfin, nous deux c'est dejà ça.

Soudain -et la je dois le dire ca fait vraiment chier!- L'un d'eux s'arrête, décollant sa ventouse dans un horrible bruit de succion il nous regarde perplexe, un léger filet de bave pendouillant. Il s'immisce dans le débat, nous pose une question. Faisant volte face nous mettons nos cerveaux en branle pour lui répondre.. mais ... il a été plus rapide, il faut croire que sa survie en milieu hostile est limitée. Il est retourné dans les profondeurs buccales de sa moitié. Nous sommes la, mon ami et moi, pantois, completement désorientés, désaxés, que dis-je! Perdus! Il a coupé notre ardente discussion, a parlé et finalement se tape royalement de notre réponse. La, je dis NON! NON et NON! On est célibataires certes, on est en mode manuel et tres fier de l'être CERTES! Mais ce n'est pas une raison pour venir nous casser les couilles de cette façon ! Tu veux parler tu dois débander ! C'est alors que perdus, oubliant d'haranguer la foule. Notre débat plonge dans les pronfondeurs du silence et qu'on ferme notre grande gueule pour écouter le clapotis des langues baignant dans la salive. Oui, c'est douloureux et ça vous rappelle que vous quand vous avez rien a dire, y'a pas de support ou la ranger, sa bouche.

Loin de s'arrêter a cette simple torture, l'un de ces d'eux couples, dépasse l'entendement quand a la perversité des souffrances infligées!

Encore une fois, je suis adossé au mur (Faut dire je vais pas me trimballer l'arriere train dirigé vers l'allée la tronché collée au mur hein) Et voila que je suis encerclé. Encore une fois. L'un d'eux, plus respectueux que l'autre certes participe a notre débat et répond a nos questions, tant et si bien qu'il délaisse sa moitié. La pauvre, folle amoueuse se sent nue comme un ver sans son homme et d'un regard amoureux vers lui elle nous apitoie. On se sent mal, on monopolise son chéri pour des débats stériles! Que nous sommes cruels! Alors on se tait, et on s'emmerde :/

Parfois on s'éloigne, mais ils réusissent alors dans une terrible pirouette a nous bloquer a nouveau pour nous innonder de leurs léchouilles vampiriques. Oui, être célibataire c'est terrible, car les couples ils t'entendent plus. Vivement que la ventouse reste bloquée, ca leur apprendra! Hein Simon, on sera vengés!

Aujourd'hui, journée d'aigri souriant.

C'est une de ces phrases, qui vous fait souvent remarquer gentiment qu'autant qu'il puisse vous prendre pour un con votre interlocuteur respecte votre avis. Généralement, c'est l'une de ces nombreuses banalités que l'on sort pour conclure un débat qui ne mene a rien, ou que l'on a épuisé nos arguments tous plus poignants que la complainte de marmottes dépressives au clair de lune.

Cette phrase, je me la suis répetée toute la sainte journée. Ce matin, hagard, je me dirige vers l'entrée de mon paisible lycée quand, on me tend un de ces foutus tracts incitant a manifester. C'est la 5eme fois du mois, ça n'a strictement aucun impact, mais au moins on peut secher avec une fausse vraie bonne raison. Je regarde la personne qui me la tend, ah, je la connait elle nous sourit a mon ami et moi : Vous avez interêt d'y être! Elle peut les ranger ses ratiches, j'ai pas bouffé ce matin et ça m'a foutu en rogne.

Son papier, j'en fait un avion tout en passant le bonjour a notre Rocco national et nos deux apnéistes pro. Mais apres tout, elle a le droit de manifester si elle en a envie. A chcun sa vision des choses.

Cours d'anglais sympathique, a croire que je me leve seulement pour ça tant le reste des cours m'emmerde a en mourir. Puis s'ensuit le cours d'Histoire. Encore une fois, c'est a croire que l'on s'est trompé et qu'on est tombé dans un meeting de syndicalistes marxistes endoctrinant la folle jeunesse dans le combat d'une vie : Les greves! Car manifester et pourrir le pavé pour sa pomme c'est français et c'est une fierté.

Sa moustache vibre alors au son de son éloge Socialo-communiste pour défendre son beau salaire et sa situation sociale qui équivaut a celle de 3 caissieres de supermarché.

Oui, monsieur le professeur, on sait que l'etat est constitué d'un président omnipotent culpabilisateur qui flirte allegrement avec le totalitarisme et nous affame nous, petites gens. Mais a vrai dire, on s'en fout. Non c'est vrai quoi, on touchera jamais quoi que ce soit sur votre salaire et dans un an on se barre, pis bon c'est pas comme si vous n'etiez pas drapé malgré vous d'un magnifique embleme rouge.Je respecte totalement ce combat, plus que justifié. Mais encore une fois, secher son cours pour la bonne cause et briser la moitié des principes déontologiques qu'un prof se doit de respecter en terme d'opinion, c'est franchement con. Pour d'autres, manifester pour un truc qu'on comprend pas, c'est claâsse -Bien prononcer l'accentuation du Â- Enfin bon, chacun sa vision. En attendant, les réformes elles continuent de danser au son du Tralalilalereuh et l'inculture grimpe comme lierre sur un mur.

Voilà la bonne nouvelle de la journée, sensé m'être foiré a mon oral blanc de français j'ai fait bonne impression et récupere un 14, pas si mal, le prof n'a pas été du même avis que moi quand a ma prestation faut croire. A chacun sa vision?

Bref, aujourd'hui entre sourires convenus et discours déplacés la connerie rampante m'a rappelé une chose, quelque soit le gouvernement, quelque soient les changements, y'aura toujours des gens pour gueuler. Alors, evitons d'ajouter une unité aux chiffres mirobolants de la déprime française et portons autant d'attention a ces fausses convictions qu'a la chaussette qu'on a oublié au pied du lit. Nan c'est vrai quoi, ils saoulent. Mais bon, c'est ma faute, chuis un vieux con avant l'age, et peu importe mes problemes financiers.

J'ai un toit, j'ai un lit, je suis déja plus riche que 75% de la population. M'enfin, a chacun sa vision non!?